équipement personnel
Gare à vos fesses!
- Par danilus
- Le 01/09/2019
- Dans Aménagements et accastillage
Texte : Danilus.
Images : VAP et catalogues sur internet, capture d'écran (video de JF Bédard)
C'est une remarque peu glorieuse mais qui revient en leit-motiv dans le concert d'après navigations, et d'autant plus récurrente que la séance fut longue : "j'ai mal aux fesses!"
Cela tient bien sûr à la dureté du bois, mais peut-être aussi à la position dans nos canots où les genoux sont plutot remontés et par conséquent le poids aurait tendance à se concentrer au point devenant sensible.
Il faudrait mener l'enquête auprès de ceux qui se positionnent largement hors bord dans des rappels musclés , pour savoir s'ils sont épargnés de ces tracas. Laissons plus savants que nous fournir l'explication idoine, contentons-nous de parer au plus pressé et de trouver coussin à nos fesses.
Pour une sortie de l'ordre de une à deux heures, juste histoire de sentir le vent et la mer entre deux tâches impératives, le phénomène douloureux est peu violent, mais existant, aussi une simple couche de mousse, même peu épaisse évite les légers désagréments.
Cet couvre-tablette trouvé pour 1€ chez un grand distributeur de meubles et détourné de sa fonction, mais très résistant à l'eau de mer, va bien pour une sortie courte, hélas! il s'est avéré insuffisant pour une navigation de plusieurs jours avec des séances de l'ordre de dix heures sur l'eau.
Plus épais on trouve aisément des plaques de mousse, impérativement avec cellules fermées, dans les accessoires pour piscine. Veiller cependant à ce que la mousse ne soit pas trop dure, car ça ne servirait à rien.
Mais le matériel "spécialisé" est trouvable chez vos shipchandlers habituels pour un cout plus ou moins modique (entre 15 et 30€ pour le même coussin double en mousse selon l'enseigne et les promotions).
Coussin en mousse, pouvant faire assise et dossier ou assise double épaisseur.
Des coussins en kapok isolé par une membrane bien étanche, s'avère une option intéressante pour une somme du même ordre que la mousse standard. L'avantage c'est qu'on peut remédier au tassement inévitable par des claques vigoureuses qui reconditionnent les fibres internes.
Coussin en kapok
Enfin pour les épreuves de longue haleine on jettera un regard sur l'équipement de JF Bédard sur son RoG lors d'un Everglade Challenge.(300 miles!)
capture d'écran
Nous nous étions demandé en voyant la video, pourquoi il s'encombrait d'un tel siège, cette espèce de poire verte remplie de mini billes de polystyrène où le corps peut ménager une forme à ses formes. Deux jours entiers assis sur un bout de contre-plaqué suffisent pour une compréhension intime du besoin et procurer un sentiment envieux pour cette solution de continuité entre nos fondements et le bateau.
Pour conclure voici un léger un flash-back, car évidemment, le problème ne date pas d'hier, l'être humain ayant peu évolué dans ces derniers siècles, on n'est donc pas surpris de trouver sur un dériveur vu au Museo di la Barca Lariana, un aménagement visant le confort de poupe.
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Rando nautique : l'équipement
Equipement personnel pour la randonnée nautique
Texte : Christian D.
L'auteur dans le clapot des Pertuis Charentais sur un petit Drascombe Scaffie
Naviguer léger, mais pas à la légère, vaut aussi en matière d'équipement ; nos navigations ressemblent à la rando en moyenne montagne dans nos contrées, à devoir gérer le chaud, le froid, le vent, le soleil, la pluie, l’humidité et les imprévus de route ou de temps en n’emportant que l'indispensable, léger et en petit volume par dessus le marché...
1 - Les vêtements et autres accessoires
Pour une sortie à la journée
Pas très original, mais efficace, la règle des 3 couches.
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les sous vêtements en synthétique (sans complexe, dès qu'il fait un peu froid Damart et caleçon long )
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le pantalon et chemise, à manches, la peau c'est fragile..., la encore, le coton, c'est pour le mouchoir,
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gilet type soft shell plus ou moins épais, col montant ; la fermeture éclair, c’est mieux pour la ventilation ; en hiver pull type Helly Hansen
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coupe vent pas doublé « imperméable »et respirant (veiller aux finitions : poignets, capuche, fermetures, poches) suffit le plus souvent dans notre région à la belle saison ; sinon investir dans la veste de quart.
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une salopette à enfiler avant que ça mouille ; cette 3 ème couche s’use peu et ne se salit guère, ne pas la laver en machine et réimperméabiliser de temps à autre.
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les bottes pour les cales rugueuses ou les chaussons néoprène et les chaussures de pont à bord.
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Gants selon saison ; à noter l’existence de sous gants très fins.
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Chapeau ou casquette ou bonnet bien arrimés
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Couteau
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lunettes de soleil idem + crème solaire
Donc à peu de choses près, les mêmes vêtements que pour la promenade en montagne.
Si l'on rajoute pour entrer au port la vareuse en toile avec l’écusson du l’assoc, celle pour le pot du soir et la veste qui va bien, on double vite le volume...mais faut choisir ! Cela dit, l’uniformité ne règne pas dans les tenues des voile-avironneurs et c’est très bien comme ça.
En plus des vêtements, on rajoute
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une pochette étanche et bien identifiable pour les clefs de voiture, de maison, portefeuille avec papiers de voiture, argent, carte de circulation ou sa photocopie, chargeurs.
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le téléphone chargé à garder sur soi dans une pochette étanche
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appareil photo, étanche, si on peut c’est mieux
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un gilet de sauvetage 150 N, automatique de préférence, avec son sifflet (et son moyen lumineux de repérage depuis 2015) ; on doit pouvoir l’enfiler sans avoir à réfléchir (et l’enlever de même) et surtout le mettre en navigation. A vérifier périodiquement selon les modèles.
Ci dessus le test réalisé à Port Neuf en août 2014 (le test d’hiver est toujours en préparation.)
Contenants :
un petit sac à dos (bien utile pour aller à terre ensuite) suffit puisqu’à part les bottes et le gilet, on a presque tout sur soi.
NB : pour une sortie à la journée un peu engagée, on ne regrettera pas une tenue de rechange dans son sac étanche, voir ci-dessous.
Pour une sortie avec bivouac
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Une tenue de rechange complète
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un duvet léger, peu volumineux et chaud type randonnée
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un matelas autogonflant
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un petit sac pour glisser la polaire qui servira d’oreiller et un sac à viande pour ceux qui ménagent leur duvet
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une lampe frontale et ses piles
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une couverture de survie en cas de fuite dans le cabanage ou la tente sans parler de son usage « normal »
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2 ou 3 sacs poubelle résistants et 2 ou 3 sacs de congélation pour les petites affaires au cas où… prennent peu de place
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Pharmacie perso ; petite pochette avec qqs pansements, compresses, désinfectant ; malgré les précautions, penser à l’ « après soleil » (Biafine, collyre) et aux antimoustiques selon l’endroit
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Trousse de toilette avec des produits en petits contenants, des tubes 1/2 entamés et savon multiusages ou dosettes de shampoing ; les lingettes ne sont plus dans l’air du temps...
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Mouchoirs et papier toilette
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Serviette de rando microfibres ; 2 petites plutôt qu’une grande
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tente de camping ou de cabanage
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pinces à linge...
Contenants
Par exemple :
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un contenant de 30 litres pour duvet, matelas, affaires de toilette et de nuit
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un contenant de 30 litres pour les vêtements, rechanges et autres affaires
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un sac pour la tente rangé dans un sac poubelle et sanglé
Le choix entre ces différents modèles se fait en fonction de l’accès plus ou moins facile aux affaires dans le sac, et des possibilités de rangement à bord ; attention à l’étanchéité, immersion ou aspersion, que l’on souhaite.
Préférer 2 sacs moyens à un seul grand, les coutures, donc l’étanchéité, s’en portent mieux.
NB Le bidon sert aussi de siège ; petite devinette : trouver quels autres objets ont aussi plusieurs fonctions ?
2 - Alimentation
Sortie à la journée
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assiette, couverts, tire bouchon, sopalin
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au menu du midi (et du soir) : comme pour le pique nique dans boite type "tupperware"
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boissons : eau 1,5l au moins par personne ; thermos 1/2l pour café, thé, eau fraiche ;
Contenants : boite de rangement et sa sangle ou bidon à la bonne taille
Sortie avec bivouac
Des questions de fond se posent : autonomie complète ou dîner au restau ? Durée de la sortie ?
Possibilités de ravitaillement en route ? Cuisiner ou pas ?
Exemple de sortie de 3 à 4 jours avec dîner au restau sans cuisine à bord.
Le premier jour ce sera le pique nique comme ci dessus ;
Pour la suite, il y a ce qui peut se conserver quelques jours et sans avoir cuisiner :
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pain complet
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légumes : endives, carottes, chou rouge, ail oignon, fenouil, tomates, concombre, melon...
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fruits : oranges, pamplemousse, bananes, pommes, poires…
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paté, jambon, maquereaux et sardines, à part le saucisson, certains fromages et le jambon sec, mieux vaut s’en tenir aux conserves
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assaisonnement préparé à l’avance ou petits flacons d’huile, vinaigre, condiments…
Pour après, il y a les plats préparés :
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salades composées, légumes en boite, compotes, crème dessert…
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les fruits et gateaux secs
Pour le petit déjeuner : fruits (secs ou pas), lait , corn flakes, pain, confiture…
On voit que sans cuisiner le choix reste vaste et un regard dans les assiettes des bateaux voisins est instructif.
Si on ajoute de l’eau et quelques autres boissons, on atteint vite les 40 litres et entre 10 et 15 kilos
Contenants : cagettes en plastique de 10 à 15 cm de haut, empilables qui tiennent dans un coffre, loin du bidon d’essence.
Gestion du froid : certains ont une glacière, d’autres naviguent en Bretagne.
Gestion du chaud : avec le réchaud et sa casserole, on accède aux cafés, thés, infusions, vin chaud, soupes et avec la poële au monde de la cuisine …
3- Equipements de sécurité
Pour ce qui est obligatoire
Revoir ce que dit la Division 240 pour les embarcations de catégorie de conception C, c’est à dire les voile-avirons naviguant à moins de 6 miles d’un abri.
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Gilet de sauvetage
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Moyen de remonter à bord
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Moyen d’assèchement fixe (pompe) ou mobile (écope ou seau)
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Trois feux rouges automatique à main non périmés (leur pochette placée dans un sac congélation)
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Moyen de repérage sonore
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Compas magnétique (le compas de route)
A rajouter
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la VHF et le moyen de la recharger
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les horaires de marées et hauteurs d’eau (et une montre ça va de soi !)
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la carte de la zone de navigation papier (ou électronique)
une pochette étanche préservera la carte, votre itinéraire de navigation, le crayon, la gomme... la règle Cras ?
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un compas de relèvement
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une pince multifonctions
Comme on n’emporte que l’indispensable, le mieux est que cela reste à bord, c’est à dire soit dans un coffre, soit dans un équipet, soit attaché ; bien sûr c’est l’idéal…
Quelques références de sites
le site de la Fédération V-A ; http://voileaviron.org
https://nauticaltrek.com/
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les vidéos de Roger Barnes pour les anglophones